mercredi 20 mai 2009

Motion adoptée par le CEVU de l'université le 20 mai

Le comité d'action étudiant se réjouit de l'adoption de cette motion proposée par les étudiants lors du CEVU du 20 mai, marquant ainsi la solidarité de l'université avec l'ensemble du mouvement universitaire.


"L’ampleur et la durée du mouvement étudiant et enseignant qui touche les universités depuis bientôt 4 mois, nécessitait la mise en place de mesures spéciales relatives à la validation des semestres et à la possibilité de la tenue des examens.

Les mesures mises en place à l’université sont satisfaisantes, mais ne doivent pas nous faire oublier la gravité des reformes mises en place par le gouvernement.

Ainsi, nous réaffirmons notre opposition inconditionnelle, à la LRU, et aux réformes et décrets dits, de la masterisation de la formation des enseignants, du statut des enseignants-chercheurs, du contrat doctoral unique, qui visent à dégrader la qualité de l’enseignement au profit d’économies budgétaires.

Nous tenons également à exprimer nos inquiétudes quant au comportement de Valérie Pecresse et Xavier Darcos, dont les dernières déclarations sur la validation des diplômes visent à provoquer le monde universitaire et à décrédibiliser des inquiétudes pourtant légitimes.

Nous témoignons de nos inquiétudes quant au traitement médiatique du mouvement qui semble de plus en plus acquis à la cause gouvernementale et est en partie responsable de l’enlisement du conflit.

Enfin, nous condamnons la criminalisation qui est faite de la contestation (évacuation d’universités par les CRS, arrestations arbitraires,…). Nous ne pouvons concevoir, que dans un pays démocratique la seule réaction du gouvernement face aux mouvements sociaux en cours soit le déploiement d’un arsenal sécuritaire particulièrement violent.

Nous considérons que la situation de crise sans précédent dans laquelle se trouvent les universités, résulte du mépris et de l’absence totale d’écoute du gouvernement. Ils sont responsables de cette situation, et le mouvement dans les universités n’a pas à porter le poids de cette stratégie dangereuse qui vise au pourrissement du mouvement."